Le Sénégal est un exemple de pays à revenu bas, fortement investi dans la réalisation des ODDs (République du Sénégal, 2018). Le Sénégal borde cinq pays et sa position de bastion stable de la démocratie et de la sécurité en l'Afrique de l'Ouest lui confère un intérêt stratégique mondial élevé.
La zone d'étude focale au Sénégal englobe les régions administratives de Louga et Matam dans le nord du pays. La partie centrale de la zone est une zone sylvopastorale, largement dédiée à l'élevage extensif intégrant le bétail, le fourrage et les arbres. La région est confrontée à de multiples défis, notamment des précipitations faibles et sporadiques et une pression humaine croissante sur les ressources naturelles. L'eau est l'enjeu majeur, accessible via des forages profonds qui se multiplient rapidement, contribuant à l'anarchie des peuplements et à la dégradation des terres.
L'agriculture pluviale se développe vers l’Ouest, et consiste principalement de cultures d’arachides pour la consommation et l'exportation. On retrouve des cultures maraîchères irriguées à petite échelle le long de la côte. L'expansion de la riziculture à grande échelle est encouragée, exacerbant davantage les conflits persistants entre l'agriculture et le pastoralisme. La partie ouest de la zone d'étude a une industrie de pêche d’exportation le long de la côte atlantique. Il y a aussi une activité de pêche en eau douce autour du lac de Guiers, qui est la principale source d'eau douce de Dakar et prend sa source dans le fleuve Sénégal, la principale zone de production de riz du Sénégal et la frontière naturelle avec la Mauritanie voisine.
La zone d'étude comprend la partie sénégalaise de l'Initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (Goffner et Sinare et al 2019). Cela signifie qu'il y a des investissements importants dans le domaine de la lutte contre la dégradation des terres et l'ouverture à la production de connaissances transdisciplinaires parmi les acteurs de la région.
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